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L'art ne sert qu'à rendre la vie encore plus intéressante que l'art.

Le métier de l'artiste

La petite histoire de l'écriture
Un personnage, un roman !
Les arts plastiques sont-ils inutiles ?

Depuis 1999 !

Mille excuses !

LE MÉTIER DE L'ARTISTE

 

Je vois avec mes yeux, avec mon esprit et mon cœur.

Il n'y a pas deux personnes qui voient les choses de la même façon et ce même si l'œil fonctionne parfaitement et de la même manière.

Ainsi, le visage d'une femme peut paraître plus beau à son mari ou à ses enfants qu'à des inconnus, de même que les couleurs d'une même fleur peuvent paraître vives à un « Inuit » car il y a peu de couleurs dans leur région géographique et paraître pâles à un « Polynésien » car il y a beaucoup de couleurs dans leur région géographique.

Le défi de l'artiste est de transférer sur une surface de papier, par exemple, sa vision émotive des mouvements, des formes, des couleurs de ce monde réel qui lui est en trois dimensions.

À la hauteur et à la largeur, il peut ajouter l'illusion de la profondeur de manière à bien compléter sa vision du monde. L'artiste peut choisir parmi des techniques et des styles allant du réalisme photographique à l'art le plus abstrait, du dépouillement des dessins en noir et blanc à l'éclat des masses de couleurs en passant par les nouvelles technologies de l'image. Son objectif final reste le même : la création d'une image visuelle (2D. ou 3D.) telle qu'il la perçoit et l'interprète.

Dans la vie de tous les jours, ce n'est pas le public qui influence l'artiste, mais l'art qui crée le goût du public, le goût du beau.

C'est l'art moderne qui influence les formes d'objets visuels. La forme des lampadaires, des sièges, voire des cuillères et des fourchettes a été totalement révolutionnée par les créations des sculpteurs. Les lampadaires ne seraient pas ce qu'ils sont, si les sculptures d'Alexander Calder n'avaient pas existé.

 

Stabile, Alexandre Calder

Plume pour l'écriture et son réceptacle, Alexandre Calder

 

Et les sièges n'auraient pas pris ces formes de coquilles, si notre œil n'y avait pas été préparé par les sculptures d'Henry Moore.

 

HENRY MOORE, Femme étendue, 1930, sculpture sur pierre, National Gallery of Canada, Ottawa.

 

Notre vision actuelle de la nature, elle-même, a subi cette influence. Aurions-nous photographié avec tant de soin ces flaques d'eau, ces pavés, ce coin de mur craquelé, si les artistes ne nous avaient habitués à peindre des structures comme celles-là (ex : des galets, racines torturées, souches d'arbres etc.). Pensons à Vincent Van Gogh par exemple.

 

VINCENT VAN GOGH, Église à Auvers, huile sur toile.

 

Tout est possible même de voir des personnages dans les nuages, de percevoir un profil humain dans les craquelures d'un mur…

LA PETITE HISTOIRE DE L'ÉCRITURE

 

La peinture serait-elle à l'origine de l'écriture ? Une chose est certaine, c'est que la peinture est descendue des parois des grottes de nos ancêtres.

La peinture, c'est ce qu'on peut emporter avec soi, ce qu'on peut encadrer et exposer dans une pièce ou dans un musée. Et finalement, peinture et tableau deviennent synonymes.

À partir des dessins et peintures rupestres (préhistoire), les Égyptiens créent des formes d'écriture mi-dessins, mi-signes se sont des hiéroglyphes.

 

 

Le mot « hiéroglyphe » signifie littéralement « sculpture sacrée ».

Les Égyptiens utilisèrent d'abord les hiéroglyphes exclusivement

pour des inscriptions sculptées ou peintes sur les murs des temples.

 

 

On retrouve aussi cette écriture picturale sur des tombes, des papyrus, des planches de bois recouvertes de stuc, des tessons de poteries et des fragments de calcaire.

Le but de cette invention est que la vie serait plus simple s'il devenait possible de noter, au moyen de signes (ou symboles) sur lesquels tout le monde serait d'accord, les pensées et les événements qu'il importe de retenir. Ainsi les hiéroglyphes permettront au peuple égyptien d'acquérir et de conserver une science incomparable.

Grâce à elle ils pourront garder le souvenir de toute chose. L'écriture hiéroglyphe tuera l'ignorance et remédiera au manque de mémoire des gens.

Les Sumériens (Irak), les Chinois et les Mexicains, indépendamment les uns des autres, créent les premières écritures. Grâce à l'écriture, il devient maintenant possible de transmettre de plus en plus de connaissances à plus de personnes.

L'écriture est aujourd'hui omniprésente dans nos vies et pourtant plusieurs observateurs annoncent sa disparition prochaine. De nos jours l'écriture moderne (l'écriture binaire en informatique) est la descendante directe des hiéroglyphes des Égyptiens et des premières écritures des Sumériens, des Chinois et des Mexicains. L'informatique aura-t-elle raison de l'alphabet ?

Apprenez à décoder les hiéroglyphes et à envoyer des messages secrets à tes amis grâce à ce traducteur hiéroglyphe - français.

 

 

Adresse du site pour la traduction : http://papyrus.kidcomics.com/hieromaton/index.html

 

UN PERSONNAGE, UN ROMAN !

 

Le projet « Le personnage de mon roman » est le résultat d'un travail entre les professeurs de français de première secondaire et le professeur d'arts plastiques.

Dans un premier temps, les élèves devaient lire leur roman et choisir un personnage et en faire une description physique. Dans un deuxième temps, les élèves utilisent les informations recueillies pour créer une gouache en plan buste (style photo de passeport) du personnage sélectionné.

En arts plastiques, les élèves ont appris les plans cadrages, les proportions de la tête humaine et les proportions du corps. Les couleurs de bases et les mélanges furent aussi vus au préalable.

Exploration du projet en arts plastiques et la réforme au secondaire.

Les élèves ont exploré des savoirs disciplinaires en français et en arts plastiques. « Instruire » Ils ont aussi exploré des savoirs faire pour les « Qualifier » à l'interdisciplinarité du projet.

Dans les domaines généraux de formation, ils ont sillonné « l'orientation et entrepreneuriat » sous la bannière de «  l'appropriation des stratégies liées à un projet ».

Dans le domaine des compétences transversales, ils ont visité des aptitudes diverses telles que :

-   l'ordre intellectuel, « exploiter l'information », « résoudre des problèmes » et « mettre en œuvre sa pensée créatrice ».
-   l'ordre personnel et social, « se connaître »

Dans le domaine des compétences disciplinaires, ils ont parcouru, principalement, « la création d'une image personnelle » sous les rubriques « exploiter des idées en vue d'une création plastique »,« structurer sa réalisation plastique » et « exploiter des gestes transformateurs », par le biais de l'illustration du personnage.

Voici quelques concepts et notions observés ;

-   Forme figurative et abstraite
-   Couleurs pigmentaires et valeurs
-   Organisation de l'espace
-   Plan cadrage

Voici quelques « gestes transformateurs » exprimés par des outils et des matériaux ;

-   Tracer à main levée avec un crayon et un pinceau
-   Appliquer des pigments colorés : avec de la gouache sous forme de dégradé et à la tache

Le vocabulaire utilisé pour ce projet et ses exercices aide l'élève à faire un retour réflexif sur ses expériences de création et d'appréciation. En voici quelques termes ;

Gestes
-   Appliquer un pigment coloré (en aplat, à la tache, au trait), dessiner, équilibrer, peindre, tracer à main levée

Matériaux
-   gouache et crayon HB

Outils
-   brosse et pinceau

Techniques
-   dessin et peinture

Langage plastique

Éléments :

-   Couleur lumière : couleurs primaires (rouge, vert, bleu), intensité, contraste
-   Couleur pigmentaire : couleurs primaires (jaune, cyan, magenta), couleurs secondaires (orangé, vert, bleu), couleurs chaudes, couleurs froides, couleurs claires, couleurs foncées.
-   Forme : figurative, abstraite
-   Ligne : dessinée, peinte, incisée, tangible

Motif :
-   Texture
-   Valeur : dans les tons, dans les couleurs, dans les teintes
-   Volume : réel

Organisation de l'espace :
-   Symétrie et asymétrie
-   Utilisation de l'espace

Dans l'évaluation des compétences transversales et disciplinaires, j'ai effectué une sélection de trois compétences qui me semblent justifier les apprentissages des élèves.

1)

-   Dans le domaine des « compétences transversales », sous la rubrique de « l'ordre intellectuel », « exploiter l'information »,j'ai retenu la composante « tirer profit de l'information ».

ÉVALUATION : L'élève est capable de réinvestir les informations dans un nouveau contexte de réalisation d'un personnage en peinture.

| à développer | à l'occasion | souvent | très souvent |

2)

-   Dans le domaine des « compétences disciplinaires », sous la rubrique « créer une image personnelle », j'ai retenu la composante « exploiter des idées en vue d'une création plastique ».

ÉVALUATION : L'élève est capable de sélectionner des idées et d'anticiper son projet de création.

| à développer | à l'occasion | souvent | très souvent |

3)

-   Dans le domaine des « compétences disciplinaires », sous la rubrique « créer une image personnelle », j'ai retenu la composante « structurer sa réalisation plastique ».

ÉVALUATION : L'élève est capable d'utiliser des gestes transformateurs (dessiner et peindre). L'élève est capable d'avoir une justesse dans l'exploitation des propriétés des matériaux (crayons de bois, gouache en pastille et liquide).

| à développer | à l'occasion | souvent | très souvent |

Voici quelques réalisations d'élèves ;

 

Nom du personnage: Afrique N'bia Nom du personnage: Becky
Titre du roman: L'oeil du loup Titre du roman:Les aventure de Tom Sawyer

Nom du personnage: Émilien

Titre du roman: Baby sitter blues

Nom du personnage: Fram Nom du personnage: L'indien
Titre du roman: Le prince d'ébène Titre du roman: Jeanne, fille du Roy

Un gros merci à Francine Brabant, Maryse Labonté et Marie Monette, mes complices du cours de français.

Rédaction de M. Robin Rousseau

 

LES ARTS PLASTIQUES SONT-ILS INUTILES ?

 

    Il y a une idée à la fois très simple et très dangereuse, les idées simples sont presque toujours dangereuses, qui est propagée depuis quelques décennies autour des arts. Elle veut que la danse, l’art dramatique, la musique et les arts plastiques, pour ne citer que ceux-là, aient pour mission de nous rendre meilleurs, de transformer le monde, de le purger des maux qui l’accablent, afin de l’entraîner vers un avenir meilleur. D’être que du ludique ! De servir de soupape aux autres sphères sérieuses des connaissances comme les mathématiques, les langues et surtout les sciences. Et pourtant…

    Chaque création (artistique ou autres) a pour fonction de nous inciter à réfléchir sur notre raison d’être et sur les motifs qui nous incitent à façonner un monde correspondant aux multiples images que nous avons de nous. La phrase est peut-être compliquée, mais l'on réussit tout de même à comprendre que la création et la pensée ont beaucoup en commun. Qui sommes-nous? D’où venons-nous? Où allons-nous? Nous voulons tous qu’elle serve, cette culture artistique, si difficile à tenir à flot dans l’ensemble des savoirs.                     Cette culture doit nous en donner « pour notre argent », avoir des retombées… Mais, il faut le répéter sur tous les tons, aujourd’hui plus que jamais : les Arts sont inutiles, ne servent à rien dans un contexte exclusivement économique et pragmatique, mais dans un contexte global du développement, c’est une autre histoire…C’est la raison d’être de ma devise : L'art ne sert qu'à rendre la vie encore plus intéressante que l'art.

    Voir ou entendre une création ne réside pas dans des profits purement pratiques. La lecture d’une création authentique est celle qui rend le jugement impossible et développe plutôt la tolérance envers les autres cultures et les façons de voir le monde. L’individu pour qui la pratique d’un art est difficile ou, même sans intérêts, n’y trouvera aucune utilité pragmatique. Les arts ne servent à rien tant et aussi longtemps que tu n’y trouves pas une motivation, une autre façon de voir et faire le monde, de te découvrir autrement.    L’art n’est pas au dessus des autres sphères de la connaissance, il en est leur égal.  Le cerveau droit à besoin de sa tendre moitié gauche pour « Être ». Ils sont, modestement, nécessaires à la survie de l’Homme. Les Arts nous transmettent à lire dans le monde ce que, précisément, les discours moralisateurs écartent avec toute l’énergie dont ils sont capables; la complexité, l’infinie complexité de l’aventure humaine.  Non, les Arts ne sont pas utiles.

 

MILLE EXCUSES !

 

    Les idées et les positions formulées dans ces textes ne sont pas toutes de moi. Les rédactions sont motivées par des lectures diverses telles : revues spécialisées, livres, articles de journaux et dans Internet, films, discussions diverses avec des passionnés de création, par des observations en classe d’arts plastiques et des prises de notes. Je ne puis malheureusement fournir les sources et les influences de mes textes, car les notes et les phrases dans mes carnets sont dépourvues de références. (Une grave erreur de ma part).               Donc mille excuses pour les auteurs non cités.